Une collection exceptionnelle de plus de 6500 objets
exposée dans 6 salles de l'hôtel-dieu

À ce jour, le Musée d’Histoire de la Médecine abrite une collection de plus de 6 500 objets, instruments médicaux et chirurgicaux, certains rares, et plus de 2 000 ouvrages de médecine, certains exceptionnels. 

Il remplit ainsi son objectif essentiel qui est d’une part, de valoriser cet Hôtel-Dieu classé aux Monuments Historiques en 1931 et d’autre part, d’être un « passeur de mémoire » dans l’histoire des sciences médicales. 

Si le rez-de-chaussée permet de situer le bâtiment dans l’Histoire de France et de découvrir une salle d’art sacré, l’étage, avec ses quatre salles, vous fait entrer dans ce monde passionnant de la science et de la médecine dans les domaines de la pharmacie, la dentisterie, la médecine et la chirurgie. 

SALLE DES MALADES

Elle est une reconstitution d’une salle telle qu’elle devait être à cette époque pour recevoir onze hommes.
On peut y voir le fac-similé d’un tour d’abandon, voulu par les révolutionnaires en 1793, opérationnel à Hautefort entre 1790 et 1847 pour accueillir les enfants abandonnés (1947 enfants ont été recueillis en un demi-siècle.).
La procédure est simple : les parents non-désireux de garder l’enfant, envoient un proche, plutôt la nuit, déposer l’enfant dans le tour et sonner la cloche. Les sœurs étaient prévenues et recueillaient l’enfant. Le nourrisson était gardé dans l’Hôtel-Dieu puis envoyé dans un orphelinat.

En 2023, une exposition présente l’histoire de ces enfants reçus à l’Hôtel-Dieu de Hautefort. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec l’association Hautefort Notre Patrimoine et est basée sur les ressources des archives départementales et de la commune.

Salle du verbe divin

Elle offre à la visite, d’exceptionnels vêtements sacerdotaux tels que des chasubles, des dalmatiques, un voile huméral, des chapes… 

Un ensemble remarquable est exposé au fond de la salle, un drap mortuaire brodé au fil d’argent. Cette pièce, d’une qualité rare a été utilisée lors de la cérémonie funéraire d’un descendant de la dernière des Hautefort, la comtesse Charlotte de Hautefort, épouse du baron Maxence de Damas.

Vous pourrez aussi voir les claustras, sorte de fenêtres qui permettaient aux pauvres, alités, de suivre les offices religieux.

La Chapelle

Son importance est liée à la très forte symbolique religieuse du bâtiment.
Le sol est en pisé et c’est dans le chœur que l’on peut admirer une rotonde à douze branches qui sont le symbolise les douze apôtres. Entre chaque branche, se trouve une paire de « forces » (armoirie de la famille des Hautefort), outil qui servait à la tonte des moutons.

La chapelle présente également une coupole en bois (à une hauteur de 22 m) ornée d’une peinture murale datant du XIXe siècle, représentant le couronnement de la vierge Marie. Un mausolée en marbre, classé Monument Historique en 1978, est situé à gauche l’autel où reposent la dépouille de Sigismonde Laure Charlotte, Comtesse de Hautefort et le cœur de son mari, Ange Hyacinthe Maxence baron de Damas.
Ce monument funéraire a été érigé vers la fin du XIXe siècle et fut transféré en 1891, de la chapelle du Château à celle de l’Hôtel-Dieu.

La salle Hippocrate

Cet espace est dédié à la médecine galénique. Cette salle raconte l’évolution de l’apothicairerie à la pharmacie ainsi que l’étude et la fabrication des médicaments. Vous y découvrirez des pièces exceptionnelles : un trébuchet de haute précision du XIXsiècle avec microscope incorporé, des mallettes d’électrothérapie (principe thérapeutique inventé par Arsène d’Arsonval vers 1895), une collection de canards en porcelaine ainsi que du matériel pour la préparation de gélules et de comprimés.

Les bibliothèques
 abritent une riche collection de 2500 ouvrages médicaux. Certains sont rares, comme les Mémoires de l’Académie Royale de Chirurgie, un ensemble de Vidal, dont le premier, date de 1912 et un codex médicamenteux de 1818, préfacé par Louis XVIII.
Vous apprendrez à différencier les pots d’apothicaire et leurs fonctions : pots simples avec couvercle pour la conservation de plantes, la chevrette avec son bec verseur pour les liquides, l’albarelle utilisé notamment pour les onguents.

Salle Platon

Cette salle est dédiée à la dentisterie et à l’évolution de cette pratique au travers du XXe siècle. 

Quatre cabinets dentaires sont présentés et illustrent l’évolution de cette spécialité, depuis le cabinet de 1910, qui bénéficie de la découverte de l’électricité à celui de 1975, doté de la radiologie et du laser.

Une reconstitution d’un atelier de prothésie dentaire du XIXe siècle, est également présentée.

Salle Aristote

Cette salle s’est enrichie au cours des années passées, d’instruments de néphrologie, de gynécologie et de rééducation (fauteuils roulants, orthèses diverses…), en plus de ceux liés à l’imagerie médicale.

L’espace dédié à la radiologie permet de comprendre son évolution depuis la découverte du rayon X par W. C. Röntgen et un ensemble de tubes à R-X (lampe de Crookes….).

Sont également exposés différents appareils de radioscopie/radiographies de 1910 à 1960, permettant le simple examen du patient à la prise de clichés médicaux, dont un appareil de radiographie de 1925.

La gynécologie obstétrique est présente, avec un cabinet de gynécologie de 1950 et notamment le premier appareil d’échographie obstétrical de 1960, le Vidoson de Siemens.

Vous découvrirez aussi un écorché d’Auzoux, pièce originale ainsi qu’une cire anatomique exceptionnelle du XIXe et bien d’autres éléments en lien avec cette science de l’anatomie.

Salle Galien

Elle permettra de découvrir ou de redécouvrir l’immense œuvre de Louis Pasteur, mais aussi son talent artistique.
L’histoire de la vaccination est déclinée au travers d’un kakémono, réalisé par Dr. L. C. Barnier.

Sont exposés dans cet espace, les éléments liés à la pneumologie, à la chirurgie et à la cardiologie.
Vous aurez l’opportunité de découvrir un poumon d’acier utilisé lors de la période de l’épidémie de poliomyélite, mais également le combat pour l’hygiène dans les structures médicales ainsi que certaines pratiques thérapeutiques autour de la tuberculose.

Vous pourrez admirer le buste de Louis Pasteur en bronze ainsi que son plâtre, chef d’œuvre de Madame  Clergerie, sculptrice périgourdine, à l’origine également de celles qui illustrent le Chemin de Sculpture Yvonne Clergerie.